A la fois paradis perdu ou terres de cataclysmes (coups d’états, famines, génocides…), l’Afrique est un continent qui semble, de plusieurs points de vue, condamné au pire comme au meilleur, dans une déclinaison continuelle de sentiments contradictoires, entre amour passionnel et découragement illimité. D’une manière souvent inconsciente, en en excluant le Maghreb, qui se porterait « mieux », on synthétise alors l’ensemble des pays d’Afrique Noire en un pays unique et immense, rempli d’un imaginaire nourri de toutes sortes de fantasmes coloniaux, toujours en cours : cannibalisme, Tarzan, Tintin au Congo, jungles, lions et danses tribales. Il serait pourtant utile de changer la lunette de vision, car « la terra incognita » des explorateurs d’antan s’est depuis longtemps déjà autonomisée des atlas poussiéreux, dans lesquels on continue de l’enfermer, suivant des préjugés bien ancrés. (Extrait du texte scénique de Monique Mbeka Phoba)

La série documentaire AUTRES SOLEILS D’AFRIQUE, qui sera tournée dans 8 pays africains et qui nous exhorte à réinventer notre regard sur l’Afrique. La série mettra en lumière à travers ses 6 x 26 minutes, les  savoirs africains  modernes. Produit par une société de production du Bénin (Nokouemedia), réalisé par un Mauricien (Selven Naidu), écrit par une congolaise (Monique Mbeka Phoba), co-produit par le CIRTEF (Conseil International des Radios et Télévisions d’Expression Française) et soutenu par le Fonds Image de la Francophonie,  »Autres Soleils d’Afrique » veut démontrer que loin d’être ce continent des ténèbres qu’a inscrit dans l’imaginaire collectif mondial l’écrivain Joseph Konrad, idée qu’a remis au goût du jour le discours de Dakar devenu fameux d’un certain Nicolas Sarkozy, l’Afrique s’abreuve aux mille soleils des savoirs et de pensées agissantes et cohérentes, élaborant un tissu social et psychologique d’une rare force. Au départ de Bruxelles et de Paris, nous poserons nos valises au Cameroun, au Togo, Au Niger, au Mali, au Congo-RDC, au Bénin puis aux États-Unis afin de donner corps à ces 6 x 26 minutes.

Selon le Producteur qu’on ne présente plus, Kinoss Dossou, Journaliste et Producteur de Télévision, « ce qui plus que tout me motive, en lançant cette série de documentaires, c’est que tous ces savoirs se révèlent d’une modernité insoupçonnée, même s’ils sont, mais sous le manteau, de plus en plus reconnus. Une appropriation culturelle qui ne dit pas son nom et qui n’en finit pas d’inquiéter… » 

Le lien Linkedin vers la publication du producteur est : https://www.linkedin.com/posts/kinoss-dossou-245451168_afrique-film-docu-activity-6594942611163758592-GC7R